Les conditions jugées nécessaires pour remplir les conditions de l’attractivité ont été l’ouverture de l’économie mondiale et la signature de l’accord de libre-échange. Ces conditions ont été satisfaites, mais demeurent insuffisantes. Il est à noter que la frontière entre les pays cœur et les autres n’est pas figée, mais elle est en mouvement permanent.
D’autre part, le choix du bon pays d’origine est rarement fondé. Le choix des pays européens, par exemple, ne s’est pas fait sur la base de bons pays, états d’accueil pour des industries données, mais parce qu’ils ont adopté des ressources protectionnistes et des limitations aux échanges. La maintien total des mesures clés en nature technologique de production et de marketing international semble être la clause la plus importante. Plus la concurrence se globalise, plus l’entreprise doit veiller aux choix du pays d’accueil pour chacune de ses activités.
Les coûts de facteurs de production, et les avantages fiscaux ne sont plus des déterminants importants d’attraction des IDE, les capacités de production existantes, le comportement de production favorables à une production complexes et évolutive sont les nouveaux déterminants des IDE (Bellon , 1997). Les politiques industrielles deviennent donc au cœur du dynamisme de l’économie et de leur attractivité aux IDE.
Les IDE sont plus mobiles que les investissements nationaux à cause des mesures institutionnelles des Etats. Les investissements dans l’énergie et l’agriculture sont par essence fixé ou prévisibles sur le plan géographique. Même dans les situations les plus difficile, une FMN peut rester pour exploiter une situation de pénurie ou de spéculation, ou se trouve « en trappe » à cause d’investissements lourds déjà engagé qu’une anticipation d’amélioration des conditions politico-économique pourrait anticiper.
En termes plus concrets, la localisation des IDE dans les industries textiles au niveau de la Tunisie s’est basée sur les prix relativement bas de la main d’œuvre non qualifiée et souvent féminine, sur la stabilité de la politique économique interne et les conditions géographique d’un pays proche de l’Union Européenne tandis que les priorités des FMN européennes se basaient au cours des années 1990 sur la capitalisation des capacités technologiques, l’implantation de réseaux au niveaux de marchés solvables et le contrôle des coûts des facteurs. Ces objectifs répondent à une approche marché-demande. D’où l’écart entre les IDE en Tunisie et les stratégies des FMN européennes. Les politiques d’attraction des IDE basées seulement sur le coûts des facteurs de production a pour désavantage la dépendance par rapport aux capitaux, aux technologies et aux marchés des pays d’origine…
En outre, la stratégie de promotion des IDE est basée en Tunisie sur :
- La stabilisation des grands équilibres macro-économiques ;
- Le partenariat entre entreprises européennes (françaises en grande partie) et tunisiennes visant le marché local ;
- L’implantation d’entreprises off-shore totalement tournées vers l’exportation et sans lien avec le tissu économique local ; et
- L’implantation d’entreprises trans-européennes, plus que des FMN ayant des stratégie globales.
Cette stratégie a évolué depuis la signature de l’accord d’association avec l’Union Européenne en 1995 et s’est basée en outre sur l’incitation des entreprises « off-shore » à devenir « on-shore », l’accélération de la création, la restructuration du tissu industriel et la restructuration du secteur public.
En définitive, l’enjeu stratégique de la politique tunisienne en matière d’attractivité des IDE est fonction :
- De l’importance que les autorités accordent aux IDE dans la politique d’industrialisation et de développement économique du pays ;
- Des nouvelles contraintes de l’investissement international ; et
- des mutations de l’environnement international.