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Les instants qui nous étouffent, à tort et à travers sèment la pagaille dans nos esprits malades, nous ensorcellent par leur discontinuité et leur contraste, nous réduisent à l'infini impuissant, à l'infini insatisfait. Le destin nous suit, nous attrape dans le labyrinthe de la vie. Il nous ensorcelle avec sa présence. Il a kidnappé notre passé et notre présent. Le futur lui est encore rebelle. Le destin est la main de Dieu sur les hommes qui veulent désespérément y échapper.
De nuit ou de jour, le temps passe comme l'éclair, comme un infini instant de beauté et de sérénité qu'on sent à peine. Le destin a un bras droit, c'est le temps qui nous rend prisonnier de nos angoisses et de notre cupidité, qui nous file un virus inconnu qui manipule nos corps et affaiblit nos esprits, qui nous illumine, qui nous allume comme une bougie.
Notre Dieu, Tout puissant, a-t-il créé le temps pour nous asservir ou pour nous libérer, pour nous épanouir ou nous désintégrer ? Peut-être ne connaîtrons-nous jamais la réponse jusqu'à ce que toutes les montres puissent s'arrêter.
Le feu nous brûle la gorge, comme une épidémie de douleur, nous plonge dans l'enfer du désarroi, nous encercle et nous emprisonne dans nos inquiétudes. Qui pourrait nous prédire nos espérances et nos désirs ? Qui pourrait désarmer l'Homme de cette pensée instable et cruelle qu'est la vie ?
L'Homme, cet être si faible et si fragile qui n’a jamais pu apercevoir sa faiblesse, ni sa fragilité. Il se régale de son existence, des fruits de tous les interdits, des expressions immondes de ses fantasmes, lui permettant un jour de croire en sa force et la domination de son environnement de chair et de matière. Peut-il se rendre compte un jour du cycle fermé de la vie, de la création, de la croissance et de la disparition ? La vie se résume en un seul mot : l'instable, l'illogique, ou enfin l'éphémère.
Tous ceux qui croient un instant en un avenir meilleur, ont-ils un jour contemplé leur passé ? ont-t-il su vivre leur présent ? La vie, serait-elle du sable qui nous coule entre les mains ? , un tourbillon d'espoir ?, ou une rose odorante et parfumée qui se nourrit de la chair de ses victimes malchanceuses ?
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